L'ANG est le dernier autocar développé et commercialisé par les Ateliers Chausson, qui tirent là leurs dernières cartouches. Malgré ses qualités, il souffrit de la réputation de son coûteux prédecesseur, l'ANH, et ne remporta pas le succès escompté.
Au début des années 1950, Chausson est un constructeur comblé. Son savoir-faire dans la construction métallique lui a permis de varier ses activités, qui s'étendent de la fabrication de radiateurs de refroidissement à la construction de carrosseries, en passant par la sous-traitance pour l'assemblage de véhicules au profit de Peugeot ou de Renault. Dans le domaine des autobus, un pas est franchi avec la mise en production d'un véhicule à caisse poutre étudié en commun avec Panhard pendant l'occupation. Ce projet a donné naissance à la série des AP, qui sera déclinée, et rencontrera un grand succès jusqu'à la fin des années 1950.
Bien mieux accueilli que l'ANH, l'ANG (autant que l'ANS) n'a pas vraiment le temps de faire ses preuves. Dès 1959, l'activité du département Autobus de Chausson est reprise par la Saviem, la division Véhicules industriels de Renault, qui regroupe aussi Latil et Somua. Les ratés de l'ANH ont, semble-t-il, mis à mal les finances de Chausson qui voit dans l'offre de la Saviem un moyen de sortir de l'impasse. Or, la Saviem dispose déjà de son propre autocar à moteur sous plancher, le ZR 20, et ne souhaite pas avoir deux véhicules similaires à son catalogue. L'ANG se vendant assez mal, il est purement et simplement retiré des chaînes de fabrication alors que les autres Chausson à moteur avant continuent d'être produits. Au total, 290 ANG auront été assemblés, quantité bien faible lorsqu'on songe qu'en moyenne, entre 1945 et 1959, la série AP s'est vendue à plus de 860 exemplaires par an !
Objet de collection pour adulte.
Source : Collection Autobus & Autocars du Monde Hachette Collections
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