Commercialisé entre 1961 et 1966 par Pompes-Guinard sous l’appellation de FPT CG-2500-62.12, cet engin de secours, grand classique des véhicules d’incendie français d’après la seconde Guerre mondiale, est le dernier des FPT construit sur châssis Citroën type 46.
Nous sommes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le pays est à reconstruire, les matières premières manquent cruellement et les corps de sapeurs-pompiers se relèvent progressivement de ces dures années d’occupation. Le défi pour l’industrie française est à la hauteur de l’espérance de paix qui anime les esprits en Europe.
À cette période sur un marché exclusivement français, il existe peu de constructeurs de véhicules d’incendie, Berliet est très présent et sa part de marché nettement prédominante. Pompes-Guinard, après avoir longtemps fourni des pompes pour d’autres constructeurs, décide de se lancer dans la conception complète d’engins motorisés d’incendie en utilisant de préférence les châssis de poids lourds disponibles sur le marché et s’adresse à Citroën. Ainsi, Pompes-Guinard utilise le Citroën 55 puis le 46, plus puissant. Mais pour réaliser un FPT conforme à la norme et en particulier respecter les 8 m de rayon de braquage, l’empattement de châssis de 4,60 m ne convient pas : il faut le raccourcir d’un mètre. Ce nouveau châssis pose alors une nouvelle difficulté : l’installation de la cabine longue qu’impose un FPT et le manque d’espace pour la citerne et les coffres dans lesquels prendront place tous les accessoires hydrauliques, pièces de jonction, tuyaux, lances….
La solution viendra des carrossiers qui maîtrisent la transformation et l’aménagement de véhicules, dont des autocars et autobus, leur moteur de développement. Passant de l’artisanat à la dimension industrielle, tant Gruau que Heuliez sont de taille pour répondre à la forte demande du marché au milieu des années 1950. Et Gruau à Laval comme Heuliez à Cerizay travaillent de longue date avec Citroën. Inspiré par ses autocars, Gruau adapte une cabine avancée à la demande de Drouville. Mais la grande longueur de cette cabine lui fait occuper plus de la moitié de la longueur du camion ! Peu de FPT seront ainsi construits. Il faudra attendre l’imagination d’Heuliez qui bénéficie d’une expérience depuis 1925 dans l’aménagement de carrosseries, pour trouver la nouvelle voie. C’est ainsi que ce constructeur conçoit, dès 1960, une cabine aux dimensions généreuses, lumineuse, semi-avancée et équipée d’un pare-brise panoramique. Le FPT CG–2500–62.12 est né, et même s’il s’agit du dernier FPT sur châssis Citroën 46, c’est une réussite.
Objet de collection pour adulte.
Source : Collection Camions et Véhicules de Sapeurs-Pompiers Hachette Collections
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