Après une décennie de guerre, la France des années 1950 renaît. Elle s’industrialise, connaît un baby-boom et construit de grands ensembles. Les ménages découvrent les joies de la société de consommation et les pompiers déclarent la guerre… aux pompes à bras !
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, nombreuses sont les localités qui ne disposent pas de moyens motorisés de lutte contre le feu. De nouveaux risques apparaissent alors et les secteurs à défendre s’étendent. Aussi, le commandant Collinet, alors président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers français, interpelle les pouvoirs publics afin que tous les corps de sapeurs-pompiers disposent d’engins modernes. Sa démarche fait l’objet d’une pleine page dans la revue « Le Feu et l’Alarme » de janvier 1949 qui, pour marquer les esprits, titre « le Président Collinet déclare la guerre aux pompes à bras ». Or, ces dernières sont souvent le lot de municipalités qui rechignent à acquérir une autopompe récente qu’elles considèrent trop grosse, trop chère ou ne répondant pas à leurs besoins. Afin d’apporter une réponse à ces objections, un nouvel engin d’incendie est conçu : le premier secours léger (PS).
Comparé au légendaire PS torpédo désormais qualifié de « normal », le PS léger s’en distingue par un équipage ramené à 5 hommes au lieu de 6, une citerne à eau de 500 l au lieu de 600, et un châssis de 2,5 à 3 t de charge utile au lieu de 3,5 t. Mais surtout, son agencement est plus classique : carrosserie conduite intérieure, pompe 60 m3 /h placée à l’arrière et non plus au centre du châssis.
En rupture complète avec l’archétype du PS normal, le PS léger Drouville a pour grands mérites d’être simple, complet et avantageux. La base choisie est le châssis-cabine de série Renault 2,5 t sur lequel est déposé un assemblage comprenant une carrosserie avec banquette et coffres latéraux, une citerne surmontée d’un dévidoir tournant et, à l’arrière, une pompe centrifuge et un support de dévidoir mobile. Bien que moins puissant et moins rapide qu’un PS normal, les performances du PS léger Renault-Drouville s’avèrent satisfaisantes. Et surtout, il est nettement moins cher !
Source : Collection Camions & véhicules des sapeurs-pompiers Hachette Collections
Objet de collection pour adulte.
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